

Cymothoa exigua, le parasite des langues.
Aujourd’hui je vais vous raconter l’histoire d’une relation plus que fusionnelle entre un poisson, le vivaneau rose, et un « pou », le Cymothoa exigua. Vous allez me dire : « Mais les poissons n’ont pas de cheveux, alors pourquoi diable auraient-ils des poux ? ». Je vous répondrai que malheureusement pour ce poisson, ce « pou » ne s’accroche pas à des poils.
Avant toutes choses, faisons connaissance avec nos petits amis. Le Vivaneau rose est un poisson, comme son nom l’indique, de couleur rose, vivant dans l’océan Pacifique et pouvant mesurer jusqu’à 80 cm chez le mâle. Le cymothoa exigua quant à lui est un crustacé parasite de la famille des Cymothoidae (regroupe tout les parasites externes d’animaux aquatiques). De couleur blanche-jaunâtre, il est protégé, comme la majorité des crustacés, par une carapace et mesure environ 3 cm, il est également connu sous le nom évocateur de « pou mangeur de langue ». Les plus emphatique d’entre vous s’exclameront : « Pauvre petit poisson, sans langue comment fait-il pour parler ? » Et à cela je vous rassurerai en vous disant que les poissons, de toute façon, ne parle pas.
Il n’a pas sa langue dans sa…..bouche
Nous ne savons que peu de choses sur le mode de reproduction de ce pou de mer. Nous savons, cependant, que leur reproduction est sexuée et que l’espèce est hermaphrodite protandre (un individu est d’abord mâle et devient ensuite femelle). Le petit parasite étant encore à un stade juvénile de sa croissance, se fixe au niveau des branchies du poisson. A ce stade, l’individu est un mâle. Après maturité, l’individu devient femelle. Si elle croise un
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Si elle croise un jeune mâle, la reproduction est possible. Cette dernière va ensuite passer par les branchies du poisson pour aller s’accrocher à la base de la langue. Tel un vampire, elle extrait le sang de la langue du malheureux grâce aux griffes de ses trois premières paires de pattes antérieures. A mesure que ce mini-dracula consomme le sang de son hôte, il gagne en taille et donc en consomme de plus en plus. Ceci implique pour notre poisson, que de moins en moins de sang arrive au niveau de sa langue, puisque détourné par le parasite. Ce manque d’irrigation entraîne une atrophie de la langue.
Sans langue, un poisson ne pourra pas faire grand-chose et il dépérira assez rapidement. Mais heureusement par « chance » le parasite va se fixer sur les fibres musculaires du moignon de langue restant et va remplacer
fonctionnellement l’organe manquant. Le parasite devient alors une prothèse de langue que le poisson peut utiliser à sa guise. Une fois la langue atrophiée, le parasite ne semble plus faire de dégât dans l’organisme de son hôte. De plus, il semble que la majorité des espèces de parasite se mettent à se nourrir du mucus du poisson ou dans certain cas prélèvent un peu de la nourriture ingérée par le vivaneau. Les deux inséparables finiront leur vie ensemble, lorsque l’un périra, l’autre ne pourra plus survivre et le suivra quelque temps après.

Quelques références :
http://fr.wikipedia.org/wiki/Cymothoa_exigua
http://nature-extreme.psyblogs.net/2010/09/cymothoa-exigua-le-parasite-qui.html
Références photos :
Photo principale : http://www.photomonde.fr/cymothoa-exigua-le-parasite-devoreur-de-langue/
Zoom sur le parasite : http://nature-extreme.psyblogs.net/2010/09/cymothoa-exigua-le-parasite-qui.html
Photo poisson avec parasite : http://24leurres.com/la-photo-mystere-2012-3/