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L’Ibijau, l’oiseau mimant les branches des arbres.

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     Lors d’un précédent article nous avons déjà abordé le principe du mimétisme chez les êtres vivants. Nous avions parlé d’une petite chenille qui avait la faculté de se « métamorphoser » en une vipère afin d’effrayer ces prédateurs.

 

    Cette fois-ci, nous nous intéresserons à un animal de taille plus importante. En effet, cet oiseau mesure 85 cm d’envergure (longueur entre les ailes de l’animal lorsqu’elles sont déployées) pour 35 cm de long. Les Ibijaux (dont il existe plusieurs espèces) appartiennent à la famille des Nyctibiiaes, ils possèdent de grands yeux jaunes et un large bec. Ils sont endémiques (vivant dans des régions définies) de l’Amérique centrale et de l’Amérique du Sud. On les trouve souvent au niveau des lisières des forêts et en bordure des zones boisées. Ce sont des oiseaux plutôt nocturnes.

 

        La faculté la plus impressionnante de cet oiseau, à l’exception de ces 

Ah ! Quelle vielle branche !

yeux extrêmement expressifs, reste la facilité avec laquelle il arrive à se fondre dans le décor. En effet, lorsqu’il veut se reposer ou bien surveiller les éventuels dangers de la zone, il se place au bout d’une branche ou d’une protubérance de l’arbre. Tant qu’il se repose, son bec est tourné vers l’avant et les yeux sont clos. Mais s’il repère un danger, notre petit ami va adopter une posture pour le moins étrange. Il va lever le bec vers le ciel et laisser ses yeux mi-clos afin de pouvoir surveiller le danger. Il peut se permettre de tourner très doucement la tête pour mieux observer la scène. Dans cette conformation, notre

 

Et si vous voulez voir notre Ibijau en action, je vous propose de regarder cette vidéo. Petite vidéo documentaire de 5 minutes en anglais sur les Ibijaux. Vous pouvez voir notre petit animal à partir de 30 secondes. (lien : https://www.youtube.com/watch?v=ZtjFG16ADZQ )

petit oiseau est camouflé grâce à sa posture et à son plumage et ressemble à une simple branche d’arbre. Si la manœuvre d’évitement ne fonctionne pas l’Ibijau peut toujours ébouriffer ses plumes, déployer ses ailes et sa queue, ouvrir c’est grand yeux expressifs et sa bouge avec laquelle il effectuer de brusque claquement de bec afin de dissuader l’intrus.

 

         Chez les Ibijaux, l’incubation de l’œuf et l’élevage des petits se fait en couple. Malheureusement pour Papa Ibijau et Maman Ibijau leurs enfants sont très souvent des "Tanguy". En effet, se n’est pas demain la veille que les parents Ibijau pourront aller tranquillement danser en boite de nuit. Tout d’abord, les Ibijaux ne font pas de nid, ils se contentent de placer leur œuf unique au sommet d’une souche dans une cavité de l’arbre. L’incubation se fait à tour de rôle, généralement c’est monsieur Ibijau qui couve durant la journée tandis que Madame s’occupe de couver la nuit. Apres l’éclosion le poussin est élevé par le mâle durant la journée et par les deux parents pendant la nuit. Durant la nuit, les relais entre les parents s’effectuent à chaque fois que le petit est nourri. Quand il a atteint l'âge de 17 jours, il peut être laissé seul pendant de courts moments. A 25 jours, il quitte le nid et s'installe sur

des branches proches. Ses parents assurent sa sécurité et entreprennent des parades de divertissement si nécessaire. A 45 jours, le jeune commence à se nourrir seul. Moins d'une semaine plus tard, il prend son envol mais, il reste encore dépendant de ses parents pour la nourriture. Malheureusement, comme souvent de nos jours, cet expert du cache-cache est quasi-menacé d’extinction. Dans sa vaste aire de distribution cette espèce est généralement rare. Toutefois, en raison de son plumage et de son habileté à passer inaperçu, il est possible que le nombre d’individus soient sous-estimés.

Video sur le comouflage des Ibijaux

Voilà pour finir quelques photos montrant que même chez les animaux certains individus ne sont pas forcement très photogéniques !

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